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Forum > Sciences > Ostéopathie et petite enfance : quelles connaissances ? Quelle place?

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Père Fusion

30/10 (13:56)

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Avant de poursuivre cette lecture, je tenais à dire que je ne suis pas ostéophobe, j'ai même de très bons amis ostéopathes, mais...

Plus sérieusement, je me questionne sur l'institutionnalisation de l'ostéopathie dans la toute petite enfance, il est devenu fréquent d'entendre des médecins et para-médicaux orienter de jeunes parents vers l'ostéopathe dans ses premiers jours de vie.

Comme nous sommes tenus de pratiquer une médecine basée sur les preuves, du moins autant que faire se peut, qu'en est-il de ces preuves aujourd'hui sur l'ostéopathie dans la petite enfance?

[§g] PREMIERE PARTIE

Avant de rentrer dans le détail sur les pathologies, il me semblait important d'aborder deux points généraux: la démarche scientifique en ostéopathie et les données sur les effets indésirables:

Concernant la démarche scientifique:

Depuis une dizaine d'années, les études randomisées sur l'ostéopathie augmentent doucement mais sûrement. Elles restent néanmoins peu nombreuses, souvent de faible niveau de preuve, notamment avec des biais conséquents (à leur décharge, je ne voudrais pas être responsable de la construction d'une étude où un bras doit mimer du placebo lors d'une consultation d'une heure...).

Pour illustrer le propos: lors d'une revue de la littérature en 2012, les auteurs avaient trouvés 17 articles de RCT produits avant 2012 sur environ 50 ans [1]

Lors d'une mise à jour de leur revue de littérature en 2022, 13 RCT supplémentaires ont été recensées. [2] soit un nombre total de RCT ayant quasiment doublé en 10 ans.

Sur ces 13 études, 1 étude avait un risque de biais faible, 6 élevées, 6 indéterminées.

La plupart de ces études ne sont pas contre placebo et ne permettent donc pas de s'affranchir de ce puissant effet en consultation.

Peut être faut-il que je reprécise ici que l'effet placebo est utile, voir même très utile dans la petite enfance après tout dépend de ce que l'on cherche à évaluer:

- est-ce l'efficacité des techniques mêmes utilisées en ostéopathie? Et dans ce cas il faut comparer contre placebo, par exemple mimer des manipulations ostéopathique mais ne rien changer à son discours, la guidance parentale, son attitude etc.

- est-ce l'efficacité globale de la consultation? Et dans ce cas elle comprend bien sûr l'effet placebo mais en l'absence de preuve de l'efficacité de la manipulation, on peut se questionner sur l’interchangeabilité de la profession ou de l'approche de l'intervenant qui pourrait aussi bien être une puéricultrice de PMI, un médecin, un kiné, etc

Il convient aussi de faire très attention à la littérature produite, certaines équipes pouvant être tentées de jouer sur les chiffres pour montrer le résultat qu'ils attendent (positif ou négatif selon les sensibilités).

Par exemple Lanaro et al. (2017) ont fait une métanalyse de 5 études, qu'ils définissent dans leur article comme des quasi-RCT puisque 4 sont des RCT et 1 étude est observationnelle. Ils trouvent que le temps de séjour hospitalier des enfants nés prématurés est diminué de quasiment 3 jours (2.71 jours [CI95 -3.99, -1.43; P < 0.001]) [3] grâce à l'ostéopathie et économiserait au contribuables quelques 1500 euros par enfant.

Mais comme mélanger des RCT et de l'observationnel n'est pas très chic, une autre équipe, Posadzki et al. (2022) a refait ces calculs en utilisant que les 4 RCT et trouve une diminution de...45 minutes (−0.03 jours [CI95 −0.44 to 0.39, non significatif]) [2] et si on retire la RCT avec plein de biais méthodologiques (Haiden et al 2015 qui montrait une augmentation de la durée d'hospitalisation) on trouve une diminution de seulement 8h de la durée moyenne de séjour (−0.30 jours [CI95 −0.43 to −0.17] ainsi il convient d'être prudent lors de la lecture de ces études.

De manière générale, les méta-analyses des études ostéopathiques sont rendus peu interprétables par l'hétérogénéité des techniques utilisées, des prises en charges adjuvantes et des populations étudiées.

Concernant les effets indésirables:

Dans une revue de la littérature entre 1960 et 2004 [4] se basant essentiellement sur du case-report (rapport de cas): 14 enfants ont été retrouvés avec des effets indésirables dans les suites d'une manipulation vertébrale dont 9 graves (hémorragies cérébrales, paraplégies, dislocation vertébrale). 20 retards diagnostics ont été retrouvés dont cancers et méningites.

Les manipulations utilisées ne sont pas précisées, le métier des intervenants ne sont pas détaillés (chiropracteurs, ostéopathes, etc). Il ne s'agit que de case reports sans bras contrôle.

Cette étude suggère que des effets indésirables graves sont possibles en cas de manipulation vertébrale mais ne peut démontrer une causalité, ne présage pas de la manipulation utilisée et ne permet pas de donner une fréquence de ces effets indésirables graves.

Idem dans une revue de 2014 [5] ayant identifiée 3 décès et 12 événements graves. Essentiellement chez des enfants avec des pathologies sous-jacentes.

1 seul des événements graves était rapporté dans les suites d'une prise en charge par un ostéopathe

La littérature reste pauvre sur le sujet, environ la moitié des RCT d'ostéopathie chez l'enfant ne précisent pas la présence ou l'absence d'effets indésirables [1][2]

Les types de manipulations souvent multiples dans ces études ne permettent pas une évaluation précise.

Néanmoins les effets secondaires graves semblent donc rares, si ce n'est exceptionnels quand ils sont rapportés.

Une vigilance particulière doit être apportée aux enfants avec pathologies avant prise en charge.

[§o] 2EME PARTIE

Abordons plus spécifiquement les conclusions de ces études concernant certaines pathologies ou immaturités physiologiques pédiatriques (ont aussi été étudiés les IMC, les otites, l'asthme, scoliose, etc). Je ne reprends pas toutes les études, seulement celles qui semblent de meilleur qualité. Ceci n'étant pas une revue exhaustive de la bibliographie, il se peut (il est même probable) que je sois passé à côté d'études pertinentes sur les sujets abordés. Je me ferai une joie de compléter si vous en avez.

Sur les coliques/pleurs de l'enfant: [6]

Dans une méta-analyse de 2012, 6 études ont été retenues comprenant 325 enfants. 5 des études montreraient une diminution des pleurs d'environ 1h par jour après manipulation des nourrissons (différentes techniques).

La seule étude où les parents étaient tenus en aveugle de l'intervention ne retrouverait elle pas de différence, pouvant ainsi suggérer un important effet placebo de la consultation sur les parents se répercutant sur les pleurs de l'enfant. J'insiste sur le conditionnel, ces études étant de mauvaise qualité et soumises à de nombreux biais.

Il n'y avait pas d'événements secondaires graves de rapportés dans les suites de ces manipulations dans ces études sur 325 enfants.

Sur la plagiocéphalie: [7]

Dans une étude de 2016 randomisée non aveugle (ostéopathie + soins usuels vs soins usuels) sur des plagiocéphalies sévères en milieu hospitalier, il n'était pas retrouvé de différence en terme de résultats (tous les enfants avaient au final des sphéricités et un développement moteur similaires en fin d'étude.) La durée de traitement était raccourci d'une vingtaine de jour en moyenne pour le groupe ostéopathie. L'étude n'est pas contre placebo et ne permet donc pas de savoir si ce sont les manipulations spécifiques ou l'accompagnement parental (ou les deux) qui ont permis ce résultat.

Sur les asymétries posturales: [8]

Une seule étude de 2006 randomisée vs placebo (manipulations factices) de 32 enfants (16 dans le groupe intervention vs 16 dans le groupe placebo). Ils retrouvaient, à 4 semaines de la dernière intervention, une amélioration de quasi-6 points sur une échelle de 4 (pas d'asymétrie) à 24 (asymétrie maximale) dans le groupe intervention (score final 9,5+/-3,1) versus 1,2 points dans le groupe placebo (score finale 13,8+/-2,8). Je n'ai aucune idée de la pertinence et différence clinique entre un score à 9,5 vs 13,8. Pas d'autres études ne viennent renforcer celle-ci

Sur la sténose du canal lacrymal:



Rien. Juste un rapport de cas.

Sur tout plein d'autres problématiques chez l'enfant: [9] (qui a dit que je voulais couper court?)

Une revue de la littérature s'est penchée sur les manipulations au sens large chez les enfants.

Elle a analysée différentes problématiques de santé et a analysé le niveau de preuve (j'ai exclu tout ce qui ne relevait pas de l'ostéopathie exclusive):

- Aucun niveau de preuve de haute qualité n'a été retrouvée (niveau de preuve fourni par plusieurs études de haute qualité où il est peu probable que de nouvelles études viennent remettre en question les connaissances)

- Niveau de preuve modéré (au moins une étude haute qualité mais isolée ou quelques études de qualité inférieure) et favorable:

- sur la durée d'hospitalisation chez le prématuré (cf supra sur la pertinence clinique)

- Niveau de preuve faible (ne permet pas de conclure à une efficacité)

- TDAH

- Asthme

- Dysfonction vésicale

- Colique du nourrisson

- Apnée obstructive

- Otite

- Asymétrie posturale

- Troubles temporo-mandibulaires

- Insuffisant moteur cérébral

- Constipation

- Plagiocéphalie

- Céphalées

- Développement moteur du prématuré

- Scoliose

[pk] CONCLUSIONS:

Mes conclusions sont des points de vue strictement personnels, vus à travers le prisme de ma profession médicale et cette revue de littérature.
Je n'ai pas la prétention de savoir ce que souhaitent les ostéopathes pour leur profession à l'avenir et certains tenants et aboutissants peuvent m'échapper.
Il est donc question ici de ce qui serait nécessaire pour qu'un jour, je puisse envisager de les intégrer à ma pratique médicale quotidienne.

D'un point de vue de la recherche et de la formation:

- il serait nécessaire d'avoir bien plus d'études avec des plus grandes cohortes (difficile de penser grand chose d'études avec 30 patients). Contre "standard of care" (soins usuels) pour voir la plus value de l'accompagnement et de l'effet placebo, dans la mesure du possible sur des critères pertinents selon la pathologie étudiée (plus value de la qualité de vie à moyen, voir long terme). Mais aussi contre placebo (pratiques mimées) pour savoir si l'action des soins eux mêmes ont une efficacité.

- l'observation et la remontée systématique des éventuels effets indésirables lors des études est souhaitable

- une uniformisation des pratiques et donc de l'enseignement selon celles ayant fait preuve d'une efficacité dans les hypothétiques études citées ci dessus.

C'est à mon sens uniquement de cette manière qu'un médecin pourrait un jour dire: pour tel problème, je vous prescrit des séances d'osteopathie. Actuellement, il y a trop d'approches différentes (et dont l'efficacité reste à démontrer) pour que cela fasse sens collectivement de prescrire de l'ostéopathie, au mieux cela peut être un adressage individuel après retour d'expérience (tel ostéopathe car je sais comment il bosse)

D'un point de vue pratique

Aucune données à ce jour ne ressort de ces études justifiant la prescription d'osteopathie par le corps médical dans une prise en charge pathologique ou une immaturité physiologique dans la petite enfance.

Les conseils quasi-institutionnalisés de recours systématique à l'osteopathie pédiatrique en sortie de maternité par certains para-médicaux (expérience perso) et médecins ne reposent sur rien.

Il n'y a pas à ce jour non plus de données justifiant de remplacer un "standard of care" par l'osteopathie. Celle ci n'est pas une alternative.

A l'inverse aucune données inquiétantes de sécurité ne semble remonter contre indiquant l'osteopathie telle qu'elle est pratiquée en France.

Ainsi à mon sens rien ne s'oppose aujourd'hui à ce que l'osteopathie, hors protocoles de recherche, puisse être une mesure parallèle à une prise en charge médicale et para-médicale éprouvée. Elle ne doit par contre ni retarder, ni se substituer à celle ci. Elle doit être à l'initiative du patient, vers un professionnel expérimenté et le parent doit y trouver un bénéfice notable pour son enfant.

Ce positionnement pourrait évoluer avec de nouvelles données scientifiques.

Les sources:
Après https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov, rajouter:
[1] /23776117/
[2] /35956072/
[3] /28328840/
[4] /17178922/
[5] /25439034/
[6] /23235617/
[7] /27465676/
[8] /16359587/
[9] /pmc/articles/PMC6417069/

Un[*b]curieux

31/10 (00:34)

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Merci beaucoup pour cette revue de l'état de l'art.

Il me semble que tu n'as pas abordé la question des fondements théoriques de l'ostéo, et j'avais le souvenir que c'était largement fantaisiste, avec de sombres histoires de déplacements d'énergies dans le corps et autres histoires pour enfants. Ce n'est pas une critique, toutefois : je comprends très bien qu'on se limite au cadre de la pratique médicale, qu'on devrait pouvoir évaluer en dehors de toute notion de la théorie qui l'inspire ; je me disais juste que c'était des indices en plus.

Je signale aussi le site de Roger Parot, pédiatre, qui critique l'ostéo. Son point de vue était celui d'un praticien très opposé au nom des risques pour les patients, et son site semble avoir été mis à jour et contient maintenant aussi des dépèches d'actualité sur la critique de l'ostéopathie. Il est plus virulent que toi [:D]

Père Fusion

31/10 (11:23)

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Un[*b]curieux a écrit:

Oui je n'aborde volontairement pas les principes fondateurs de l'osteopathie qui sont complètement perchés. Je ne le fais pas car il y a maintenant plusieurs courants au sein des ostéopathes:
- ceux avec cette approche traditionnelle, dîte globale de l'individu qui se mélange bien avec toutes sortes de croyances et contre vérités
- d'autres toutes aussi perchées d'osteo craniale, viscérale etc
- et une génération plus anatomique avec des prises en charge plus loco-régionales

C'est essentiellement cette dernière qui s'intéresse à L'EBM (puisqu'à mon sens c'est la seule qui pourrait peut être y montrer quelque chose )et qui critique l'enseignement mystique des flux d'énergie (qui est encore "enseigné. Cest dailleurs intéressant quand ils en parlent: cest comme une sortie d'une dérive sectaire, ils expliquent très bien comment avec l'effet du groupe en cours et le rabâchage, ils ont fini par croire sentir ces flux...avant d'en sortir des années plus tard)

L'osteopathie étant devenue omniprésente, peut être un symptôme de la sous-démographie médicale, c'est cette seule approche que j'aimerai voir se développer et qui ferait le ménage dans les pratiques et enseignements ésotériques.

Actuellement, il y a une paralysie de l'évolution de leurs pratiques de par ces divergences, statut quo, justification de l'osteopathie par un appel à la popularité (Il n'y a qu'à voir les communiqués de leurs institutions) et c'est bien dommage.

Je pense que l'approche anatomique montrera un effet placebo à minima. Et si ils n'arrivent pas à montrer autre chose quand on aura suffisamment d'études, je le rangerai dans un tiroir à côté de celui de l'homéopathie.

gloubi

02/11 (17:24)

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Père Fusion a écrit :

Merci beaucoup pour ce résumé, ça permet de mieux comprendre pourquoi l’ostéopathie est si difficile à appréhender.

Pour ce que j'en sais, les ostéopathes sont réellement intéressés à légitimer leur pratiques par les moyens de la médecine scientifique (contrairement à certaines pseudo-médecines qui au contraire cherchent juste à dire que ça marche sans passer par une méthode scientifique), ce qui a plutôt tendance à donner confiance aux ostéopathes concernant leur bonne foi ; mais leur bonne foi ne prouve en rien qu'ils aient raison - ce n'est pas parce qu'ils veulent bien faire qu'ils font bien.


Par ailleurs, il me semble que beaucoup d'ostéopathes sont aussi kinésithérapeutes ; or la kinésithérapie est elle un diplôme médical reconnu. En somme, quelqu'un avec un diplôme de kiné devrait avoir été formé à savoir quand un problème le dépasse et qu'il faut revenir à la médecine plus "classique" (donc éviter un retard de diagnostique ; et sans doute éviter les manip trop violentes). Et donc, pour ce que j'en sais, le seul conseil que je puisse donner à quelqu'un qui se demande s'il doit voir un ostéo est "si tu le fais, prends-en un qui soit aussi kiné". Est-ce que je me trompe sur ce point ? Est-ce que je devrais juste dire "je ne sais pas ce que vaut l'ostéopathie" ?

Père Fusion

02/11 (22:42)

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gloubi a écrit :

Ce que me disent mes copains ostéos c'est qu'il y a une inaction globale de la profession de par différents "camps" chez eux. Ceux qui vont se revendiquer de l'osteopathie telle que décrite sur le site fourni par un[*b]curieux avec des ondes d'énergies complètement pétées et des approches très globales (Et à mon avis la porte ouverte à de nombreuses dérives ). Et ceux plus "anatomiques" avec une prise en charge mécanique loco-régionale, ce serait cette frange là qui irait plus facilement vers L'EBM. Mais y aller franco, ce serait chier sur le reste de la profession et aussi sur une partie des enseignements plus "ésotériques" donc ça ne bouge pas beaucoup (du moins vu le peu d'étude produit c'est la sensation que ça donne ). Et je reprécise que c'est ma compréhension de la chose mais je suis loin d'être un expert de l'osteopathie.

Pour les masseurs-kiné: aucune idée. Pour le coup, si je dois faire un parallèle avec les médecins-homeopathes, pour ces derniers je serai ultra méfiant si quelqu'un va les voir pour le côté médecin (si ils peuvent s'assoir aussi facilement sur la nécessité d'une preuve d'efficacité d'un traitement, qu'est ce qu'ils peuvent négliger d'autre par ailleurs?).
Après ça dépend j'imagine du type d'ostéopathie qu'ils pratiquent. Si c'est celle plus ésotérique, oui, je m'inquiéterai.

Léonora Souchetordue

04/11 (08:22)

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Citoyenne

Royaume de Ruthvénie

Domicile : Distillerie

Emprisonnée

Merci beaucoup pour cette revue ! Grâce à ton travail, je vais pouvoir fournir des arguments étayés à ma ribambelle de potes qui me tannaient pour que j'aille donner x fois 60 euros à un ostéo, et qui, face à mon refus (et ma décision de m'en tenir à la kiné) m'ont répondu "Ah mais alors évidemment, si tu ne veux pas guérir..." La doxa sur l'ostéopathie est de plus en plus lourde à supporter, en particulier quand on a une pathologie qui relève du champ qu'ils s'attribuent / qu'on leur attribue, typiquement, le "j'ai mal au dos". Là, j'ai clairement eu l'impression que parce que je ne voulais pas recourir à l'ostéopathie, on pouvait en déduire que je préférais rester chez moi à glander en arrêt maladie. C'est toujours agréable, pas du tout culpabilisant.

Ah, et on parle beaucoup des erreurs médicales, mais j'ai eu l'exemple très proche, et très récemment, d'une personne ostéoporotique à qui un ostéopathe a littéralement cassé le sternum, donc en plus, à ceux qui pourraient penser que ça ne peut pas faire de mal, et bien si, ça peut.

[ce message a été édité par Léonora Souchetordue le 04/11 à 08:23]

Onawa R.W Mayfair Tripenfer

04/11 (12:10)

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nombre messages : 9143

Capitaine Valégro

Royaume de Ruthvénie

Domicile : Nouvelle Volupté

gloubi a écrit :

Ah bah voilà.

Je confirme, je me suis intéressé à ce sujet (parce que je lis tous les sujets) parcequ'un collègue me parlait d'une amie en kiné qui avait des cours d'ostéo. J'avais alors bondit au plafond.

Comment se fait-il que cette discipline soit enseignée dans des facultés de médecine ?

Riki[=k]Brise-Noisette

11/11 (22:12)

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nombre messages : 5293

Membre

Je me posait justement la question de si l’ostéopathie avais démontré quelque intérêt médicale.
Depuis peut un Étiopathe fait des consultations dans mon patelin. Apparemment c'est une discipline voisine de l’ostéopathie et de la chiropratique (j’avoue que je ne saisis pas bien la nuance entre les trois) mais dont le diplôme n'est pas reconnu par l'état et la discipline non encadrée. De qu'ils disent ils s'inspirent des techniques des rebouteux [%%]

Nain Satiable

03/12 (17:58)

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Comte Ruthvenville

Royaume de Ruthvénie

Domicile : Ruthvenville

Léo Escoba a écrit :

De mon expérience, l’ostéopathie a surtout profité du gros manque de praticiens préventifs dans tout ce qui touche au musculo-squelettique. Autant il me semble facile de trouver un kiné quand on a un trouble, autant quand c'est simplement pour éviter que de mauvaises habitudes ne déséquilibrent le tout, c'est plus difficile.
Je suis malheureusement d'accord sur la roulette russe que représente l'ostéopathie, y compris en préventif. Mais je suis preneur d'éventuelles évolutions dans le monde des kiné concernant le préventif que j'aurais pu rater. Mais remettre les os et les muscles en place de temps en temps, ça me semble sain.

___

"Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants,
Lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles,
Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter,
Lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au dessus d’eux l’autorité de rien ni de personne,
Alors c’est là, en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie."

Père Fusion

05/12 (20:51)

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Nain Satiable :

Remettre les os et muscles en place ? C'est à dire ?
Si tu as de la littérature sur le déplacement de ces os hors traumatisme de haute cinetique, je suis preneur.
Idem sur l'action de l'osteopathe, où il y aurait un avant (os déplacé ) et un après (os "en place")

Et pour ceux qui se posaient quelques questions sur ostéopathie et lombalgie chez l'adulte, de ouïe dire, ce serait un des seuls secteurs où il y aurait un peu d'étude avec des résultats positifs (Mais je ne les ai pas -encore- lu donc aucune idée si c'est placebo, significatif etc)

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