Peuple Ruthvènes, truffes des premières heures,
Il est temps de lever le voile. Pendant une année entière, vous m’avez eu parmi vous. Vous m’avez accueilli, toléré, parfois utilisé, souvent méprisé. Mais jamais vous n’avez compris qui j’étais vraiment. Et vous continuez a mal apprécié qui je suis vraiment
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Aujourd’hui, je vous l’avoue enfin : vous avez été bernés.
Et pas un peu. Pas juste une petite farce de taverne. Non, non… une tromperie à grande échelle, une supercherie royale, un chef-d’œuvre de manipulation.
Vous avez ouvert vos portes, et moi, fidèle agent brun, je m’y suis glissé comme un acteur dans une comédie.
Vous pensiez me connaître. Vous m’appeliez Mihnea le Mauvais.
Vous me voyiez comme un bouffon isolé, un chien enragé, un zombie à moitié pourri. Mais derrière ce masque, il y avait autre chose : un agent brun, infiltré dès le premier jour.
Je me suis plongé dans vos vies. J’ai écouté vos disputes, vos projets, vos rêves. J’ai observé vos petites querelles ridicules et vos grands airs de noblesse. J’ai même participé à vos "aventures chevaleresques" (qui ressemblaient souvent à des pique-niques mal organisés).
Et à chaque instant, je souriais intérieurement : "Quelle bande de truffes !"
Oui, des truffes. Parce qu’au bout d’un an, pas un seul d’entre vous n’a vu clair.
Pas un seul n’a compris que j’étais là pour mieux vous trahir.
Et maintenant ? Maintenant, vous réagissez comme si j’étais la plus grande menace du Royaume. Vous mobilisez tout, absolument tout : vos Maisons, vos armées, vos discours, vos menaces, vos impôts, vos marteaux de forgerons et vos casseroles de cuisine. Tout ça contre moi, le "pauvre Mihnea".
Réfléchissez un peu : si un seul homme peut vous faire perdre la tête à ce point, ce n’est pas moi qui suis faible.
C’est vous.
Votre réaction est disproportionnée, grotesque, presque comique. Vous avez construit un monstre parce que vous aviez besoin d’un monstre. Et maintenant que vous l’avez, vous tremblez devant lui.
Vous pensiez que j’étais seul, isolé dans mon coin à me morfondre… mais quelle erreur ! En vérité, vous avez ouvert une véritable boîte de Pandore. Car moi, Mihnea, je ne marche jamais seul. À mes côtés se trouve Donnie, mon allié, mon frère d’armes, et ensemble nous formons la pointe visible de quelque chose de bien plus vaste. Vous croyez avoir tout vu ? Non : nous ne sommes que la tête de l’iceberg. Vous allez devoir rembourser jusqu’au dernier denier que vous avez brûlé ou volé. Et croyez-moi, la note sera salée. Continuez vos enquêtes, multipliez vos procès : vous ne savez toujours pas qui je suis vraiment… et ce que vous allez découvrir risque de vous glacer le sang.
Et regardez donc cette photo magnifique

Me voilà avec Donnie, allongés sur une plage des Caraïbes, sirotant des cocktails servis dans des noix de coco géantes. Les Ruthvènes nous imaginaient enfermés, seuls et tristes dans une cave humide ? Quelle blague ! Pendant qu’ils se chamaillent pour savoir qui garde la couronne et qui paye les impôts, Donnie et moi, on joue au frisbee avec le St Kraal en guise de disque. Les palmiers rient avec nous, les vagues applaudissent, et même les crabes locaux ont plus d’organisation que tout le conseil Von Rich. À chaque gorgée de rhum, je lève mon verre en leur honneur : « Santé, mes chers Ruthvènes, continuez à vous battre entre vous, ça nous évite de lever le petit doigt ! »
Alors que ne fût pas ma surprise quand ce qui vous sert de Roy a essayé de corrompre mon Donnie ah ah, j'ai vraiment ri.
Alors, chers Ruthvènes, cessez de crier au loup. Le danger n’est pas dans mes actes, mais dans vos excès.
Car à force de vouloir me détruire, vous ne faites que révéler la vérité : vous êtes vos propres bourreaux.
Et moi, au milieu de tout cela, je n’ai fait qu’une chose : vous tendre un miroir.
Avec toute l’ironie du monde,
Votre Mihnea le Mauvais, agent brun depuis le premier jour.
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Ombre des révoltes oubliées et flamme des justices étouffées.