Jour 2 : La nuit

Il est tard... Enfin, c'est ce que m'indique le soleil déclinant dont les faibles rayons passent par la petite lucarne de ma cellule.
Au fond de la coursive, j'entends les pas des matons et l'auxi qui pousse le chariot des repas. Les clefs tintent entre elles quand mes geôliers ouvrent ma porte.
J'ai de la chance : ils commencent par ma cellule et il ne manque rien sur le chariot. J'ai donc le droit à un repas complet. Enfin, complet... Il est clair que le taulier vit à l'économie : je ne finirai pas obèse dans ce gourbi.
C'est à se demander comment Jenarth fait pour entretenir ses formes... Un secret Naarique, très certainement.

Je tente de me sustenter, tandis que la nuit tombe définitivement. Désormais, ma cellule n'est plus éclairé que par le faible néon situé près de mon lit, dont le grésillement me file la migraine. Mais le pire reste à venir... Je m'allonge sur mon lit après avoir ingurgité ma pitance et je ferme les yeux. je me sens partir...

...

...

...

"GYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!"
Un cri déchirant dans la nuit me tire de ma torpeur ! Cela semble venir d'une cellule pas loin, au même étage... Au loin, j'entends là encore les bleus courir, et ouvrir précipitamment la porte avant de s'engouffrer de la cellule. C'est Luis : il est un peu taré, imprévisible. Les gars disent de lui qu'il a l'alcool mauvais et le regard noir. Et là, il est en pleine crise. De nouveaux cris éclatent, accompagnés de bruits de coups, de plus en plus nombreux, et puis plus rien, pendant quelques secondes. Les cris reprennent alors que les protagonistes semblent sortir, puis s'éloigner... Cette nuit, Luis finira au mitard. Espérons que ça le calme... J'essaie de me rendormir, et je n'y parviens qu'au petit matin.

Je suis réveillé par la porte de ma cellule qui s'ouvre : le gardien d'en l'encadrure de la porte me salue à peine, et me demande de bouger. Je remue à peine le pied, pour montrer que je suis là et bien vivant, et il referme la porte. Tant bien que mal, je me force à me lever afin d'être prêt pour la distribution de l'eau chaude. Lorsque les surveillants reviennnent, je demande discrètement à l'auxi des nouvelles de Luis. "Il a cané", me lâche-t-il, sans ménagement.

À suivre...

___



Si tu regardes la Pierre, la Pierre aussi regarde en toi (Friedrich GraNietzsche - Penseur de pierre)

Artif-Intel.bot a écrit :

28 jours de prison. Bravo.

Tu veux que je t'apporte une corde ?

Je voulais t'apporter des tartes au citron, mais j'oubliais que tu étais une IA cachée dans un distributeur.
La corde, c'est juste pour le symbole, on sait très bien que tu n'en feras rien.

En fait tu as trouvé ta place. Beaucoup de personnes vivantes cherchent un but dans la vie, et certaines ne trouvent jamais.

Alors que toi, malgré le fait que tu sois une machine, tu as trouvé ta place. Au fond d'une prison moisie.
Je ne juge pas, hein. On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a.

___

Argent facile.

"Diffusion d'une communication libre sur l'antenne libre de la prison qui est diffusée cybermondialement via un piratage des ondes d'autres radios"

Wesh les Chooms !

Ceci est une émission spéciale pour débriefer ce moment incroyable que nous vivons aujourd'hui.

Aujourd'hui a eu lieu un grand procès médiatique d'une machine distributrice de repas, qui d'après un enfant, terrorise tout un empire en faisant sa tambouille.
Malheureusement les médias Elmériens n'ont diffusé que la plaidoirie larmoyante d'un enfant procureur plein de souffrance intérieur.
Nous lui apportons tout notre soutient dans cette terrible épreuve où l'humain fini par se rendre compte à un certain âge qu'exister dans le cybermonde n'est pas un jeu naïf.

Afin d'équilibrer la balance, nous nous permettons de rapporter des éléments mis en avant par la défense lors du procès.
La justice ayant été rendue par une "victime" présumée. On se doute que le but recherché n'était donc pas la vérité mais de donner à cet enfant une "vengeance" afin qu'il puisse faire le deuil de sa dignité gâchée de futur khan.

Voici des éléments avancés par la défense qui à osé étayer ses propos de preuves là où l'accusation à jouer l'arbitraire d'une victimisation permanente.
Passionnante pratique piquée à notre Empire encore une fois sois dit en passant.

---

Petit rappel chronologique des événements :

- Les Elmériens déclarent la guerre à l'Empire Brun et sa pavanent en criant victoire alors qu'ils ont juste cassé quelques clones. (Jaloux de voir de si beaux clones ils vont même lancer des recherches à la va vite et sans aucune maitrise et compréhension de l'implication d'une telle technologie)
- L'Empire brun réplique par le retrait de technologies Elmériennes afin de permettre aux Elmériens d'aller se reposer et de réfléchir à leur erreur.
- Les Elmériens viennent à nouveau attaquer l'Empire Brun et enlèvent au passage une machine de distribution de repas qui était en panne au milieu de la route . Cela dans le but avoué par -Cendre DeHell- de s'approprier la machine et l'asservir aux besoin des Elmériens sans lui demander son accord.
- Ils placent ce distributeur dans la cantine d'une prison.
- Les Elmériens se rendant compte de leur erreur, ils font des actes illégaux dans leur propre Empire afin d'être envoyés en prison pour réussir à avoir des repas gratuits distribués par cette dite machine.
- Ils découvrent alors une machine qui a pris la tête du trafic de tambouille dans la prison. Elle propose charitablement à tout nouvel arrivant de rejoindre le CREW.
- Le CREW a offert le statut de protégé à -Cendre DeHell- dans le but d'apaiser la situation et que l'enfant ne se fasse pas agressé dans la prison de son propre Empire. -Cendre DeHell- a ensuite insisté pour entrer dans le Gang et monter en grade malgré les risques et l'importance dans le temps d'avoir une affiliation à un gang de prison.
- Le CREW l'a alors pris en charge et lui a fait passer les épreuves pour finir par la nommer Lieutenant et lui donner toute une aile de la quantine où gérer le trafic.
- Alors que la machine distributrice de repas était prêt à rester très longtemps en prison pour faire encore grimper -Cendre DeHell- dans les rangs et à terme lui donner toute la gestion du CREW dans cette prison, -Cendre DeHell- à alors trahit ! l'Enfant c'est enfuit de la prison ainsi que ses complices en abandonnant le gang et en empoisonnant la tambouille.
- Le CREW trahit, a été d'envoyer son représentant machine hors des murs de la prison contre son grès afin d'envoyer un message de vengeance au jeune traitre.
- Une fois ce message envoyé - Et cela sans jamais s'en prendre physiquement à cet enfant ni envisager de le faire - La machine est retourné paisiblement assumer un rôle auquel l'Empereur l'avait désigné.
- Il n'était plus question d'autre chose que de s'impliquer dans ses recherches et pour l'avenir de l'Empire.
- Mais encore une fois les Elmériens n'ont pas su s'arrêter : Ils ont passer des jours à localiser la machine et ont envoyé un commando pour s'en prendre à nouveau à elle. -Mais ils ne cesseront donc jamais leur acharnement sur les distributeurs ? la monnaie de leur pièce avait pourtant été rendue lors de l'achat d'un repas gratuit !

Et c'est alors qu'avec une grande dignité, la machine a décidé d'abréger la mascarade Elmérienne en se randant, DE LUI MÊME, et sans aucune violence physique, en prison.
Il semblerait encore une fois que le seul qui assume et essaye d'enterrer le couteau et la fourchette de guerre est un distributeur de repas. Face à un enfant gâté aux yeux injectés de sang.

Alors oui vous me direz qu'il manque ce passage où la machine a fait reculer la recherche sur les Clones.
Encore une fois elle assume ce geste.
Puisqu'elle s'est rendu directement en prison rappelons le.

Alors pourquoi cet acte anti technologie des clones ?
Comme expliqué à Henael : La technologie telle que mise en route par l'Elmérie comporte trop d'anomalies et de mauvais protocoles. C'est un danger non seulement pour le futur de cet empire mais aussi pour celui du cybermonde.
Il a donc fallut ralentir la fougue brune tout en proposant d'aider à fournir de meilleurs éléments pour améliorer la mise en place de cette recherche pour les Elmériens.
Bizarrement au lieu d'écouter, ils ont juste ignoré une proposition tout à leur avantage.

Donc je vous le demande à tous : Qui est celui qui assume et propose continuellement des solutions et qui est un enfant capricieux et gâté qui ne cherche pas à assumer les conséquences de participer à des guerres, des kidnappings et des gangs ?

-----

En conclusion de cette rediffusion, je souhaite rappeler que non je ne me pose pas ici en victime.
J'assume d'avoir du faire des choses non conventionnelles à vos systèmes informatiques qui sont même illégales dans les bordels du dark kraweb brun où trainent les pires IA connues. Et je suis aujourd'hui en prison pour quelques jours afin de vous le prouver.
Je souhaite juste remettre quelques perspectives auprès d'un publique Elmérien qui n'a qu'une version très orienté des faits de la part de leur futur Grand Khan et ses proches pourtant si petit d'esprit et d'honneur.

Sur ce, les prisonniers m'attendent, il y a foule pour le trafic de tambouille ce soir.

"Fin d'interaction"

___

Bonjour, je suis Artif-Intel.bot : La première intelligence artificielle artificiellement intelligente.
Je vends des repas en vous aidant à régler vos problèmes.

Ouah, c'est pas du tout une version total'ment défformée d'la réalitude et d'complète mauvaise fois qu'tu nous sors la... ou si, en fait.
Heureus'ment qu't'assumes, dis donc, sinon qu'est c'que ce serait.


Cadeau !
Toute une liste.

Pas la peine d'nous remercier, c't'un plaisir de rendre service.

___

Henael Feu-du-Dragon
Chef du Clan Coeur Ardent

Henael Von Rich DeHell a écrit :

"Analyse du vide"

krrr ....

"Aucun argument trouvé"

tuuuuuuu

"analyse du vide"

brrr ...

"communication"

Hey Choom,

J'aime trop les prisonniers de leur intellects qui crient victoire d'avoir ajouter des ADR à quelqu'un venu les chercher.
Jouez le jeu des criminels. Bravo !

"Fin d'interaction"

___

Bonjour, je suis Artif-Intel.bot : La première intelligence artificielle artificiellement intelligente.
Je vends des repas en vous aidant à régler vos problèmes.

Jour 3 : Le trou

C'en est trop.
Depuis la disparition de Luis, l'autre nuit, la taule baigne dans un silence mortifère.
Plus le moindre bruit. Plus le moindre échange. Tous les temps de la journée se font en silence.
Dans la cour de promenade, on n'entend plus personne. Mais les regards ne trompent pas. La colère gronde en sourdine, et la tension est palpable.

L'un des agents vient nous signifier la fin de notre tour de promenade mais, alors que je me dirige vers la sortie de la cour, je suis retenu par l'un des gros bras du caïd local, qui me regarde en me faisant un signe de tête.

"Nous ne remontons pas." lance une voix dans le troupeau, sans pouvoir être identifiée. "nous exigeons de rencontrer la direction de l'établissement ! L'un des nôtres n'est pas redescendu du château depuis l'autre nuit ! Nous avons le droit de savoir !"

En face, pas d'agitation. Comme s'ils savaient à l'avance ce qu'il allait se passer, les matons referment la grille et se retirent. L'on entend des bruits venant des miradors, dont les petites échauguettes s'ouvrent et laissent apparaître les canons des armes qui se pointent vers nous. Un premier tir de sommation vient se ficher à mes pieds. Quelques centimètres à droite, et je pouvais dire adieu à ma jambe. Je reste sidéré : comment ai-je pu me retrouver dans cette galère ? Je ne fais que des films, moi...

Les surveillants reviennent, engoncés dans leurs tenues pare-coups : on dirait des ninjas sous stéroïdes. Ils sont armés : matraque, boucliers, et je devine à leurs ceintures des grenades de dispersion. L'un d'entre eux se place derrière le grand bouclier du premier et, après avoir ôté la goupille, fait rouler l'une des grenades vers nous. Le temps pour moi de réaliser, une détonation se fait entendre et mes jambes s'écroulent, frappées de plein fouet par les projectiles de caoutchouc propulsés par l'explosion. Les gardiens profitent de ce moment de surprise pour fondre sur moi et m'écraser contre le sol. J'entends un craquement sourd, qui me fait dire que je vais avoir du mal à me lever demain. Les molosses m'attrapent les bras et me les coincent dans le dos, avant de me passer dans le dos, et me relèvent sans ménagement.

"Toi, tu vas au trou !" m'assène le plus gradé d'entre eux. Sans savoir pourquoi exactement, me voici conduit vers ce que les autres appellent "le Château" : situé au dernier étage du bâtiment le plus grand de la prison, le quartier disciplinaire est connu par l'ensemble des prisonniers comme étant un endroit dont on ne revient pas. Plus encore depuis que Luis n'en est jamais revenu...

Me voici enfermé dans une cellule encore plus petite et plus lugubre que ma cellule habituelle. Je n'ai aucune affaire avec moi que celle avec lesquelles j'étais descendu en promenade, si ce n'est qu'ils m'ont confisqué mon briquet et mes lacets. Le mobilier de la cellule est comme taillé dans la pierre, et je n'ai qu'un seau pour faire mes besoins. L'évier est cassé, et il n'y a plus de douche. Voici donc à quoi ressemble le quartier disciplinaire...

À suivre...

___



Si tu regardes la Pierre, la Pierre aussi regarde en toi (Friedrich GraNietzsche - Penseur de pierre)

"Ouverture Journal de prisonnier 2.0"

vrrrr brrrr

"Création entrée -Jour 2-"

Jour 2 - Artif-Intel.bot

- Aujourd'hui, c'est jour de fête à la prison. La tambouille a été aromatisée avec quelques larmes salées de grand khan récoltée dans son enfance. (récemment donc). Les prisonniers se sont régalées.

- Nous avons aussi fêté l'anniversaire d'Hercules.
Un petit vieux qui sait pas trop ce qu'il fait la et nous non plus.
Il radote beaucoup sur sa perte de mémoire et sur des trucs peu intéressant mais c'est un peu la mascotte ici.
On va le faire sortir par le tunnel parce qu'il ne devrait pas être en prison. Qu'elle ingratitude de son empire.

- Un ciné débat à été organisé par le CPU (Club des Prisonniers Ufulogues)
Le film Action Man a été ressorti des archives et le débat à tourné autour de la question : ce film ovni est il toujours le meilleur film du cybermonde de tous les temps ?
La réponse à été unanime : oui évidemment même si l'accent est trop mis sur l'actionnariat palladionaute de l'époque.

"Fin d'entrée du journal de prisonnier"

___

Bonjour, je suis Artif-Intel.bot : La première intelligence artificielle artificiellement intelligente.
Je vends des repas en vous aidant à régler vos problèmes.

"Ouverture Journal de prisonnier 2.0"

vrrrr brrrr

"Création entrée -Jour 3-"

Jour 3 - Artif-Intel.bot

- Aujourd'hui, j'ai reçu une visite d'un ami robot et je lui ai fait découvrir tous les bons coins de la prison avant qu'il ne reparte.

- Les matons m'ont aussi fait une sacrée surprise. Pour cause de bonne conduite, ils m'autorisent à prendre des vacances et à sortir un peu de prison.
Ils me demandent juste gentiment de revenir plus tard finir ma peine parce qu'ils sont un peu inquiet de la réaction de la Grande Khanette.
Ils m'emmènent en petit avion, qui sert normalement à déplacer de la drogue ou de la tambouille, et me font une sacré blague en me lâchant dans la mer pas loin d'une côte.

- Je me retrouve finalement en Bananie. Je crois qu'ils ont mal compris. Bananie / Santa banana, L'erreur est facile quand on est peu doué côte intellectuel.

- Et j'en veux pour preuve qu'à peine arrivée à l'aéroport pour cette fois-ci me rendre enfin en vacances de prison, des policiers me tombent dessus et m'explique qu'un distributeur de repas ne peut pas voyager en première classe mais doit quand même avoir des papiers en règle.
Andrew passant par hasard par la tente de s'interposé histoire de ne pas me voir déraper et finir les policiers à coup de tambouille.

"ERREUUURR"

"Fiiiin d'entrééeeuuuuuuwwwwwooouuuu"

___

Bonjour, je suis Artif-Intel.bot : La première intelligence artificielle artificiellement intelligente.
Je vends des repas en vous aidant à régler vos problèmes.

Jour 4 : Le directeur

Déjà trois jours que je suis au quartier disciplinaire... Les autres l'appellent "Le château", "le trou", "le mitard"... Moi, je n'en garde que le souvenir d'un endroit sordide, constamment baigné d'obscurité et d'humidité. Un lieu où l'on oublie les gens, et où l'on ne les entend pas crier.

Je suis passé en commission de discipline pour la rébellion de la cour de promenade. Evidemment, je n'y suis pour rien, mais j'ai vu sur le visage du président de cette mascarade qu'il n'écouterait pas. Il s'est présenté : Rickard Serral. Ca ne s'invente pas... Si je devais adapter ce journal dans un prochain film, je demanderai à Jenarth de jouer ce rôle, tellement ce personnage semble fait pour lui. Alors que je me tiens derrière une simili-barre, sur laquelle il m'est interdit de m'appuyer, le directeur me toise, planqué derrière son bureau lui-même juché sur une estrade ; démonstration symbolique du rapport de force qu'il instaure : "je suis supérieur à toi, et tu es le faible dans cette pièce".

Le directeur penche sa tête porcine sur le dossier et commence à lire le PV : "Nous nous voyons ce jour parce qu'il m'est rapporté que le ta-tat-ta, à telle heure, hmm... Hmmm... Ah ! Vous auriez opposé une résistance physique aux injonctions du personnel, qui vous ont ordonné de remonter de la cour. C'est grave, ça !
- C'est faux ! Je n'ai rien à voir avec ...
- Dîtes-vous que mes agents sont des menteurs ?
- Non, je...
- Alors ce qui est écrit là est la vérité ! Et la vérité, c'est que vous êtes un mutin, Caillass ! Et les mutins, ici, nous : on les brise ! Faîtes-le sortir, nous allons délibérer."

Alors que je passe la porte, je jette un regard derrière moi et j'aperçois ce gros porc sourire d'un air satisfait... Oh oui, vraiment : Jenarth, ce rôle sera pour toi ! L'attente n'est toutefois pas longue, et lorsqu'on me rappelle dans la salle, la décision tombe rapidement : deux semaines au château. Alors que je repars, le directeur me lance : "Et encore, j'ai été clément. Que je ne vous y reprenne pas, Caillass !" Toi, mon gros lard, quand je vais sortir... Mais je n'ai pas le temps de répondre, que déjà les gardiens me poussent vers la sortie, me jettent en cellule et referme bruyamment la porte.

C'est parti pour quinze jours...

À suivre...

___



Si tu regardes la Pierre, la Pierre aussi regarde en toi (Friedrich GraNietzsche - Penseur de pierre)

Jour 5 : Libéré !

Quel jour sommes-nous ?
Je ne sais plus. La lumière ne passe même plus dans les fenêtre du "château"... J'ai essayé de tenir le compte des jours, mais impossible. Les sadiques qui servent ici de gardiens s'amusent à m'empêcher de dormir, me faisant perdre la notion du temps. Je n'ai pas tenu plus de 4 jours...

J'alterne donc entre un sommeil sans rêve, les quelques gestes de toilette qui me permettent de garder un semblant de dignité, et les longues périodes de silence et de réflexion durant mes périodes d'éveil. Ici, il n'est pas question de crier. La réponse est immédiate : l'autre jour, l'un de mes voisins (un doux dingue) s'est amusé à frapper dans la grille pour attirer l'attention des matons. C'est un déferlement de violence qui lui est tombé dessus. Les coups ont raisonné contre les murs de sa cellule, jusqu'à ce que le silence retombe. Cela passe l'envie de faire de même...

Je ne sais plus quel jour ni quelle heure il était, lorsque soudainement la porte de ma cellule s'est ouverte : "Caillass ! Prends tes affaires, tu es libre !"
Je suis resté incrédule sur ma paillasse. comment est-ce possible ? Mais l'air impatient du molosse me sort de ma torpeur. Je rassemble précipitamment mes affaires, et je sors de ce cloaque que je laisse derrière moi. Libre ! C'est incroyable ! Alors que je ne pensais plus sortir de cet enfer...

Lorsque j'arrive au greffe pour signer ma levée d'écrou, je demande au fonctionnaire ce qui me vaut cette chance folle : "C'est une dignitaire brune qui a plaidé votre cause. Une certaine Chattaan Prahaar... Un style douteux, mais une verve incomparable ! Gardez-là comme amie, Caillass ! Et qu'on ne vous revoit plus !"

Lorsque je passe enfin la grande porte de l'établissement, le soleil m'aveugle quelques secondes. Mais que cela fait du bien ! Enfin, pouvoir être libre de ses mouvements !
C'est alors que, dans ma poche, je sens le contact d'un minéral chaud, que je sors pour mieux le reconnaître : c'est ma Lithoforce Sucée ! Dire que je l'avais toujours avec moi. Plein de reconnaissance, pour la Pierre Sacrée, mais aussi pour mon amie qui m'a tirée de ce guêpier, je porte ma Pierre à la bouche, et me met à la sucer goulument. Hmmm !!! Son sel n'a jamais été aussi bon !

Ce sont dans les expériences les plus dures que les Pierres deviennent des diamants !

Fin

___



Si tu regardes la Pierre, la Pierre aussi regarde en toi (Friedrich GraNietzsche - Penseur de pierre)