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Politique & Société

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Un[*b]curieux

27/07/22 (11:17)

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Arnold Schwartzenprout a écrit :

> Non, ce n'est pas hors sujet dans la mesure où tu avances les travaux d'universitaires comme
> étant un argument d'autorité, incontestable, alors que tu ne t'empêches pas de contester d'autres
> travaux universitaires quand ça t'arrange.

Retourne lire page 20, j'ai déjà répondu exactement à ça, tu n'as rien répondu de pertinent à l'époque, on va pas refaire la discussion complète.

Arnold Schwartzenprout

27/07/22 (15:01)

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Que dire à une réponse que je trouve idiote ? A quoi servirait de te le faire remarquer.?
Je te répète ma réponse de la page 20 : ton raisonnement est valable seulement dans ton microcosme et ne constitue pas une vérité ou ne provoque pas l’adhésion sinon dans un petit groupe minoritaire.

___

Bug non reproductible. Pour la cinquième fois. [:=]
Intolérance zéro.
Le Benjamin Malaussène de KI. [:)]

Un[*b]curieux

27/07/22 (15:03)

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Arnold Schwartzenprout a écrit :

Idem

C'est lourd.

Arnold Schwartzenprout

27/07/22 (21:50)

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Un[*b]curieux a écrit :


> C'est lourd.

Grave

___

Bug non reproductible. Pour la cinquième fois. [:=]
Intolérance zéro.
Le Benjamin Malaussène de KI. [:)]

Daska

27/07/22 (23:16)

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Arnold Schwartzenprout a écrit :

Vas-y, prouve que ce qu'un curieux te dit est un sophisme, on t'écoute tous.

___

Oh, you shot yourself in the jaw. That's so Robespierre !

Arnold Schwartzenprout

28/07/22 (04:53)

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Ce message a été modéré


[modéré par Placide D.B. le 29/07 à 11:47]

Daska a écrit :


> Vas-y, prouve que ce qu'un curieux te dit est un sophisme, on t'écoute tous.

Facile :

- J'ai lu des thèses abolitionnistes de sociologues ou universitaires.
- Je n'ai pas lu de thèses non abolitionnistes.
- La police doit donc être abolie.

C'est un sophisme mêlant l'ad populum, la pétition de principe et l'appel à l'autorité.

___

Bug non reproductible. Pour la cinquième fois. [:=]
Intolérance zéro.
Le Benjamin Malaussène de KI. [:)]

[ce message a été édité par Arnold Schwartzenprout le 28/07 à 05:00]

Un[*b]curieux

29/07/22 (04:28)

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Je fais un truc découpé en parties parce que je mate des vidéos découpées en parties et que je les trouve trop classes.

I Poster des articles ici

Je ne vais certainement pas critiquer le fait de poster des "faits divers" sur ce topic. J'ai la sensation que pour beaucoup des personnes qui en ont mis (dont moi, mais pas uniquement), il y a un intérêt discursif à présenter les abus réguliers de la police : il s'agit de montrer que ces abus font système : la police est recrutée, entrainée, encouragée à reproduire ces abus. Cela se traduit à plusieurs niveaux dans les arguments donnés ici :
- par des études scientifiques directes (anthropologie/sociologie/histoire de la police), plusieurs auteurs ont été cité.e.s dans cette direction, mais s'il faut redonner des noms, vous pouvez regarder Rigouste, Jobard ou Fassin
- par l'absence d'études contradictoires avec celles-ci. C'est-à-dire que beaucoup d'auteurs peuvent signaler que la police existe, voir que son rôle a ponctuellement été positif, mais les expert.e.s sur la question « Peut-on mieux investir l'argent de la police qu'en conservant une police éventuellement modifiée pour la rendre moins horrible ?» répondent unanimement « oui » (pour ceux que j'ai regardés, mais personne n'a produit de contre-exemple)
- par le fait de pointer des défauts structurels (par exemple la dépendance de la police à l'exécutif et les conséquences dans l'encadrement des manifestations)
- par le fait de pointer des problèmes posés par l'extension du périmètre de la police (par exemple le fait que la police enquête, y compris quand ce sont des policiers qui sont visés)
- plus généralement par le fait de montrer que la police a fini par constituer une classe sociale en elle-même qui milite pour son propre maintien et ses propres droits, y compris quand ceux-ci sont contraire à la mission qui leur est théoriquement confiée.

Dans ce cadre, des évidences anecdotiques suffisent car il s'agit de montrer que des problèmes existent : ie le système en place ne protège pas contre eux. Ainsi en réponse au message général que la police républicaine agit avec « loyauté, sens de l'honneur et dévouement » (R434-2), les exemples de faux témoignages, faux en écriture, altérations de preuves, etc. montrent que ce n'est pas toujours le cas et qu'il est parfois raisonnable de douter de la version des flics.

La charte dit aussi que la police « est au service de la population » (R434-14) ; les exemples de violence policières gratuites (comme cet exemple récent d'un SDF aspergé de gaz lacrymo) montrent que ce n'est pas le cas et invitent donc à réfléchir à l'action de la police dans son ensemble et à la contextualiser.

Ceci dit, ces seuls dysfonctionnements ne justifient pas le remplacement complet de la police par des services sociaux dédiés (ou la réduction brutale du périmètre d'action de la police). C'est normal. L'argumentation complète a été développée aux alentours de la page 20, et je ne vais pas le refaire, je renvoie directement aux livres de Vanessa Codaccioni dont c'est l'expertise, elle le raconte mieux que moi.

II Et les autres articles contradictoires alors ?

Revenons à cette histoire de poster des faits isolés pour alimenter un discours, et parlons un peu de ce post. Maintenant que la question de sa légitimité est traitée, il faut regarder le fond. Le post signale que des flics ont été blessés dans le cadre de leur mission, et… c'est tout. Le fait que des policiers soient blessés est un argument pour défendre la police ? Sérieusement, essayez de transposer cet argument à n'importe quel autre contexte, il sera évident qu'il est idiot.

D'où ma réponse : si vraiment le problème est qu'une personne est blessée parce que policière, alors remplacer la police règle ce problème (ça ne suffit pas à justifier le remplacement de la police, mais l'article ne justifiait pas son maintien, alors…). Peut-être aurait-il été possible d'expliquer par quel raisonnement la blessure d'un flic justifie la police ? Parce que perso si je dois justifier l'existence d'ouvrier.e.s du bâtiment, je vais plutôt parler des bâtiments (duh) que du fait qu'ils se blessent (ce qui arrivent beaucoup plus souvent et plus gravement que les flics, BTW).

Pire encore : les faits décrits dans cet article permettent de pointer d'autres problèmes sérieux dans le maintien de l'ordre tel qu'il a été appliqué ici : interpellation violente, arrestation et rétention d'un innocent, déclaration outrancière d'un ministre de l'intérieur en roue libre, le vol à l'arraché dont il est question n'est pour le moment qu'hypothétique, vu qu'aucun journaliste n'a fait le travail sérieux de remettre en cause la version des flics, et les personnes décrites sans domicile montrent un défaut coupable de l'état censé assurer le droit au logement (ce qu'on pourrait faire en investissant mieux le budget de la police).

III Quand on passe de la naïveté à la mauvaise foi

La première explication serait de se dire qu'Arnold s'est tout simplement planté en pensant qu'il suffisait de poster un (mauvais) article sur une situation floue pour que tout le monde en déduise la même chose que lui (si tant est qu'on puisse comprendre ce qu'il voulait en déduire vu qu'il ne dit rien d'autre que « C’est sûrement de leur faute, supprimons la police… [0)] »). Mais en fait la suite de la conversation montre qu'il n'avait en fait rien à battre de cet article, ou des faits qu'il décrit : l'intérêt était juste de faire du troll. En l'occurrence, sa volonté de troller ici était annoncée dans cet autre topic parce qu'il n'est pas content que je souligne (là-bas aussi) que juste balancer des articles hors-sujet n'est pas le truc le plus intéressant au monde. Et ici, l'absence totale de réponse quand on parle des faits est assez caractéristique. Regardez par exemple ce post, avec aucune réponse sur la première partie (qui concerne les faits) et uniquement un contresens (expliqué en détail ci-dessus) en réponse à la 2e partie. Le tout pour relancer sans aucun argument supplémentaire une discussion qui était enterrée depuis deux ans !

IV Conclusion

Du coup comme on m'a signalé en privé que les réponses agressives aux messages creux sont également pénibles à lire, je vais essayer de m'en tenir à des règles simples : ne prendre le temps de répondre que si la réponse apporte quelque chose de nouveau et me débrouiller pour que la réponse puisse être lue indépendamment des posts trollesques, ou bien juste rebalancer le lien vers l'endroit où l'argument a déjà été tenu et faire gagner ainsi du temps (et d'ici peu, on aura un magnifique "post des erreurs d'Arnold" dans chaque topic, yay)

Merci de m'avoir lu en entier n'oubliez pas de vous abonner et la cloche.

KraDesk

29/07/22 (11:44)

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Modérateur

Un[*b]curieux a écrit :


Du coup comme on m'a signalé en privé que les réponses agressives aux messages creux sont également pénibles à lire, je vais essayer de m'en tenir à des règles simples : ne prendre le temps de répondre que si la réponse apporte quelque chose de nouveau et me débrouiller pour que la réponse puisse être lue indépendamment des posts trollesques, ou bien juste rebalancer le lien vers l'endroit où l'argument a déjà été tenu [...]


Bonne initiative. Puissiez-vous tous vous en inspirer.

Satori[*n]9960

09/08/22 (02:48)

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Franchement.


Ainsi va la double vie des futurs réservistes de la police nationale. Étudiants, retraités ou bien artisans à la ville, et bientôt armés à la scène le temps d’un week-end ou d’une nuit. Plus de 170 munitions percutées en dix petits jours de formation (1), le double de ce qu’un policier tire chaque année à l’entraînement.

Il n’y a en effet guère de temps à perdre, lorsque l’on sait qu’un gardien de la paix passe douze mois en école de police. Apprentissage express qui n’est pas d’ailleurs sans faire poindre quelque inquiétude dans les rangs de l’institution. « Pour compenser, les trois-quarts de leur formation est consacrée à l’usage et au maniement de l’arme », rassure le commandant chargé de cette première promotion d’une vingtaine de candidats venus de toute la Nouvelle-Aquitaine. Et de répéter inlassablement les mêmes gestes, pour éviter qu’en cas de malheur l’arme ne leur brûle les doigts. « La moindre faute de sécurité sera éliminatoire. »

Près de 7 000 candidats

Engagez-vous qu’ils disaient, et c’est un succès, tandis que près de 6 900 Français âgés de 18 à 67 ans ont déjà répondu à l’appel lancé au mois de mars. Calqué sur le modèle éprouvé de la gendarmerie et de ses 23 000 intérimaires, le chantier du ministère de l’Intérieur est plus vaste encore avec, à terme, 30 000 citoyens mobilisables 90 jours l’an pour prêter main-forte aux 140 000 agents de la police nationale.

Une vraie révolution dans cette maison de famille Poulaga qui, jusqu’alors, ne tolérait en son sein qu’une petite troupe de collègues revenus de leur retraite pour quelques euros nets d’impôt ou bien l’amour du maillot bleu. Façon désormais de pallier dans les grandes largeurs le manque d’effectifs, à en croire les syndicats. Ceux-là d’ailleurs ne s’y sont pas trompés, critiquant certes la formation « trop accélérée » des nouveaux réservistes, mais se montrant en coulisses soulagés de voir ce prompt renfort arriver bientôt à bon port.

Pour Frédéric, chef d’une petite entreprise médicale en Dordogne, ce sera au commissariat de Bergerac ou d’Agen. « À 51 ans, j’ai fini ma mission de papa, il fallait que je me rende utile autrement. » Quarante-cinq jours par an, pour la beauté du geste citoyen davantage que pour les 50 euros promis à chaque vacation, jure-t-il en substance.

Corvéables à merci ?

À gauche, Frédéric, chef d’une petite entreprise installé à Bergerac. « A 51 ans, j’ai fini ma mission de papa, je veux me rentre utile autrement. »


À deux années des JO de Paris et moitié moins de la Coupe du monde de rugby organisée en France, une main-d’œuvre que certains, en interne, redoutent corvéable à merci. À tout le moins une aubaine pour assumer ce genre de missions souvent aussi statiques que chronophages. Au-delà, si les réservistes ne seront évidemment pas plus affectés au maintien de l’ordre pur et dur qu’aux couloirs de la PJ, tous sont censés monter au front de la délinquance ordinairement périlleuse. Voie publique, contrôle routier ou police aux frontières, déjà plus de 1 500 patrouilleront dès l’automne, moins d’un an après l’annonce d’Emmanuel Macron. Outre une enquête de moralité, l’intervention systématique d’un psychologue vient alors en renfort des formateurs. Histoire de causer « rapport à la mort » et de leur rappeler les risques du métier. Ceux qu’ils prendront, comme ceux qu’ils pourraient faire courir au commun des mortels justiciables.

« Les comportements de cow-boys sont rédhibitoires, je vous garantis que l’on veille. »

Plus prosaïquement, la chasse aux excités de la gâchette est ainsi discrètement ouverte parmi ces promotions recrutées sur CV et simples entretiens. « Les comportements de cow-boys sont totalement rédhibitoires », martèlent le commandant et ses seconds aux aguets. « Je vous garantis que l’on veille, et que l’on raye des noms en cours de formation si besoin. »

Laurie, 20 ans, éducatrice spécialisée dans le civil. « Je n’ai pas ressenti d’appréhension en prenant ce pistolet en main. Les moniteurs nous ont longuement appris à le toucher, le démonter, tirer… »

GUILLAUME BONNAUD/»SUD OUEST »

Garder son sang-froid plutôt que de le faire couler à la moindre escarmouche, tel est aussi en partie le sens de l’entretien – d’une trentaine de minutes – préalablement mené par un jury expert en la matière. « Je leur ai dit que je n’avais aucune attirance particulière pour les armes, que le but premier est de ne pas m’en servir, mais de savoir le faire », raconte Damien, un Bordelais de 34 ans. Cadre chez Orange, le jeune homme répète d’ailleurs ne jamais avoir eu la vocation policière jusqu’aux attentats de 2015. « Mais le soir du Bataclan, devant ma télé, j’ai ressenti tant d’impuissance que j’ai décidé de ne plus rester spectateur. »


10 jours de formation, dont 8 sur les armes à feu :)))))))
30 minutes d'entretien pour leur dire qu'on leur donne une arme à feu pour qu'ils ne s'en servent pas :)))))))

Les types sont littéralement uniquement formé à tuer des gens. Et rien d'autre.

Et on va les lâcher dans la rue avec des fusils d'assaut.

Et quand la police viendra, encore une fois, tuer, on aura les larmes de la droite nous expliquer que c'est pas vrai.

___

The seagull / wonder if she is sad / left alone without being touched / by the blue of the sky / or the blue of the sea.

Un[*b]curieux

09/08/22 (03:16)

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Satori[*n]9960 a écrit :

Oui, je trouve ces recrutements glaçants aussi.

V. Codaccioni a théorisé le recours de l'état aux citoyens pour les questions de sécurité, dans un mouvement assez régulier :
- on renforce le sentiment d'insécurité en faisant de la petite délinquance un sujet important (alors que, pour comparer, si vous vous faites voler directement 100 euros par mois, ce sera toujours moins que ce que vous perdez en moyenne à cause des 100 milliards de fraude fiscale annuelle en France)
- on surfe politiquement dessus et on se fait élire
- et ensuite, ben il faut bien montrer qu'on a agi au risque de laisser un outsider utiliser lui-même le sentiment d'insécurité pour te remplacer
- or ce n'est pas possible de rassurer avec les chiffres, parce que les chiffres ne montrent jamais de décrochage brutal suite à l'action d'un.e ministre ou d'un.e autre (d'autant que le rôle principal de la police n'est pas de lutter contre cette petite délinquance, mais bien plus souvent de maintenir l'ordre en réprimant
les mouvements sociaux). Il y a une tendance de fond qui est que la courbe de criminalité suit les indicateurs de pauvreté en général (comparez taux de criminalité et taux de chomage par exemple), et dans la pratique il n'y a aucune manière que les variations de cette courbe soient sensibles pour un individu isolé.
- la solution de l'ultra-libéralisme à laquelle on assiste : responsabiliser les citoyens, les faire participer et les rendre ainsi acteurs de l'échec des politiques pour justifier à la fois que la criminalité ne chute pas spectaculairement, mais qu'il ne faut pas dépenser plus pour régler ce problème. Et puis au passage ça occupe des gens. Et si ça leur apprend à obéir aux ordres et à fermer leur gueule, c'est jamais perdu, hein. C'est le principe de "voisins vigilants" par exemple, ou des réservistes de la police.

Bien entendu, il est aussi indispensable de parler du racisme (la photo utilisée chez SudOuest montre 20 réservistes blanc.he.s sur 20, et la proportion de femmes n'est pas non plus fantastique). Je ne vois pas comment ça pourrait être sans conséquence sur les effets de ce recrutement. Donc quand la presse dit qu'il s'agira de proximité, il faut bien se dire que ce ne sera pas de la proximité avec tout le monde, et je n'ai pas hâte de découvrir comment seront gérés les premiers morts causés par ces faux-flics (entre nous, je pense juste que tout le monde sait que ça va arriver un jour, mais que les politiques espèrent ne plus être aux commandes au moment où ça arrivera).

Cerise sur le gâteau, je soupçonne que ce type de structures est beaucoup plus facile à construire qu'à défaire. Bref : c'est la merde et ça risque de durer.

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